Dans la vie, on fait parfois partie d’une école sans avoir rien demandé à personne. Normalement, on doit faire une demande d’inscription dans un, voire plusieurs établissements, et patienter 20 ans avant d’avoir une réponse. On choisit en fonction de ses envies, des ses goûts. Et bien parfois, non. C’est l’école qui nous choisit. Et en fait, on s’en cale royal de l’école mais c’est juste qu’il y en a forcément une qui est plus sympa que l’autre, avec un programme plus intéressant et des élèves branchés. Dans mon cas, c’est la deuxième école qui m’a choisie à plusieurs reprises. Et c’était évidemment celle-là qui me tentait le moins.

Il y a presque 5 ans, j’ai fait un break dans mon métier d’enseignante. Je n’étais plus motivée, j’étais à fleur de peau, je peinais à me lever le matin,… Cela devenant trop difficile à vivre, je suis allée mon mari m’a obligée à aller chez le médecin. Ce dernier a très rapidement diagnostiqué un « burn out » dès que je me suis mise à pleurer rien qu’en le voyant avant même d’être entrée dans son cabinet. Il m’a demandé si je dormais bien, si j’avais perdu ou pris du poids… Je lui ai alors confié que j’avais effectivement grossi. 7 kilos en 5 mois. (Un peu comme pour une grossesse en fait.) Le docteur m’a alors expliqué que lorsqu’une personne est en dépression, elle perd souvent le goût de vivre, de manger, … Parfois, mais plus rarement, elle peut par contre combler son mal-être en mangeant. Il y a donc deux écoles. Et moi, c’est là, que la deuxième école m’a ouvert ses portes pour la première fois.

Deux ans plus tard, j’ai repris le dessus en perdant 9 kilos lors d’un voyage en Nouvelle-Zélande. J’avais retrouvé ma ligne d’adolescente (ou presque). Ces retrouvailles avec ma jeunesse d’antan ne furent pas longues puisque 1 mois après mon retour au plat pays, une heureuse nouvelle mit un terme à tout cela. Cette grossesse m’aura apporté la plus mignonne des petites filles (en toute objectivité) et 13 kilos supplémentaires. Même si le gynécologue avait dit 10 maximum… Les sucreries auront eu raison de moi… Mais je n’étais pas inquiète. J’allais allaiter et j’avais lu dans un livre extrêmement sérieux que les femmes qui allaitaient devenaient plus minces que jamais. Confiante, j’ai allaité pendant un premier mois et fait de la kiné postnatale pour remuscler le périnée et récupérer un semblant d’abdo. Qu’on se le dise, après une grossesse, on n’a plus un seul muscle. La kiné qui nous accompagnait pour cette remise en forme me demande, après quelques séances, si j’ai déjà récupéré mon poids d’avant grossesse. Après un mois, elle est mignonne… Je lui réponds que j’en ai perdu 6 après l’accouchement mais qu’il m’en reste encore 7 à perdre. Je lui soumets l’idée de perdre une partie de ces kilos grâce à l’allaitement. Elle me répond alors qu’en fait, il y a deux écoles… Et oui… Encore. Que la première accueille les femmes qui sont plus minces qu’avant et la deuxième qui regroupe les femmes dont le corps stocke les graisses.

Mais la bonne nouvelle, c’est que pour ce deuxième groupe, la perte de poids se fera directement à la fin de l’allaitement. J’ai allaité Joséphine pendant un peu plus de 4 mois. Et vous savez, quoi. Je pense qu’il y a aussi deux écoles pour ce qui se passe après l’allaitement…

Là, je vous parle essentiellement de poids mais il peut s’agir de tout autre chose également. Si toi aussi, tu fais partie de la deuxième école pour l’une ou l’autre raison, n’hésite pas à te confier à moi. On peut imaginer une sorte de thérapie de groupe d’école ou simplement en parler pour se sentir moins seul.

La bonne année, quand même!

Muchos besos.

    Jean-Charles Gosseries

Boucles d’oreilles – Poupée Rousse

Manteau – H&m (version courte et similaire)

Chemise – The Kooples

Jean – H&m

Chaussures – River Island